La manière de tenir une épée est
rarement décrite dans les traités. Il faut se reporter aux
gravures pour retrouver les positions des doigts sur la poignée.
D'une manière générale, l'épée est
tenue fermement entre le pouce et l'index, ou l'index et le majeur, la
poignée reposant dans la paume de la main, les autres doigts posés
relachés sur la poignée. Il ne doit pas y avoir de crispation,
sous peine de ne pouvoir réaliser les mouvements techniques.
La rapière
(cliquez sur les photos pour les voir en grand)
Cette prise est celle le
plus souvent représentée sur les traités italiens
de la fin du XVIème et du début du XVIIème siècle.
Cette prise est adaptée tant aux actions d'estoc que de taille.
Attestée
dans les illustrations de Capoferro, cette prise permet un meilleur contrôle
de la pointe lors des actions d'estoc, en rapprochant la prise du centre
d'équilibre de l'arme. Pour ma part, c'est ma prise favorite.
Cette
prise est présente sur les illustrations du traité de Thibaust,
et mentionnée par Besnard qui la déconseille. Je la pense
adaptée à l'escrime espagnole.
Cette
prise est présentée dans le livre de Letainturier-Fradin,
"les joueurs d'épée à travers les siècles",
avec pour légende "prise de l'épée au XVIème
siècle". Je ne l'ai jamais rencontrée décrite
ou illustrée dans un traité de cette époque. L'ayant
testée, je pense qu'il s'agit plus d'une affabulation d'après
la forme symétrique du pas d'âne.
L'épée de duel et l'épée
de cour
Vers les années 1630 apparaissent des épées,
de longueur semblable aux rapières, mais ne présentant pas
de pas d'âne ni de ricasso. D'après leurs caractéristiques,
je pense qu'elles étaient destinées spécifiquement
au duel. L'évolution de ces armes, avec le raccoucissement des
lames, va aboutir à l'épée de cour. La prise de ce
type d'épée est décrite par les premiers auteurs
de l'école française.
Cette
prise est celle décrite par Besnard et Liancour.
Cette
prise est reprise des illustrations de Le Perche.
La dague
Cette
prise est la plus classique
Cette
prise de la dague est issue des gravures de Capoferro. L'index me parait
très exposé, d'autant que l'auteur recommande de parer avec
le tranchant de la dague.
Cette
prise est plus utilisée avec les dagues espagnoles. La parade est
le plus souvent faite avec le plat de la lame.
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